Circuits de distribution
Procédure d'importation | Lieux de vente | Prix pratiqués | Moyens de promotions
Procédure d'importation
Il existe différents canaux de distribution pour les vins importés :
- les importations de vin par des producteurs de boissons alcoolisées :
Non seulement les producteurs de vin, mais presque tous les producteurs de boissons alcoolisées importent du vin. Les importateurs disposent de grands réseaux de ventes (Suntory, Mercian, Asahi, Sapporo) ;
- les importations de vin par des grossistes :
On estime qu'approximativement 9 000 grossistes consacrés à la vente de boissons alcoolisées possèdent une licence pour vendre du vin. De plus, quelques grossistes ont une licence leur permettant d'être des détaillants. Les grossistes importent du vin pour eux-mêmes, importent pour d'autres ou obtiennent des vins des producteurs nationaux. L'avantage de passer par un grossiste est le nombre restreint d'intermédiaires ;
- les importations de vin par des Tradings :
Ces compagnies agissent comme le premier intermédiaire entre le producteur et le consommateur. C'est un partenaire intéressant puisqu'il dispose d'un grand canal de ventes bien diversifié géographiquement et il dispose des moyens pour effectuer la promotion adéquate du vin. Cependant, passer par des tradings a des inconvénients : d'abord il est très difficile d'arriver à conclure un accord avec ce type d'entreprises puisque les tradings exigeront des ventes minimales et une production minimale et, d'autre part, ils auront tout le poids de la relation commerciale et prendraient toutes les décisions promotion et marketing. Bien qu'il existe plus d'intermédiaires et que par conséquent la marge qui reste au producteur puisse être inférieure, l'avantage est que le volume de ventes sera plus grand ;
- les importations directes des grands groupes de distribution, grands magasins, chaînes de supermarchés :
Les supermarchés et les grands magasins importent directement, et distribuent leurs importations à travers leurs propres établissements. Les avantages d'utiliser ce système sont : l'élimination des importateurs, grossistes et autres intermédiaires ; les nécessités des clients peuvent facilement être détectées et satisfaites ; on peut élaborer ses propres plans ventes et promotions ;
- les importations par des petits établissements de boissons alcoolisées :
Récemment, les commerçants locaux ont commencé à importer du vin directement grâce à leur groupement dans des chaînes d'établissements. Les intermédiaires ont donc été supprimés dans la chaîne de distribution et les marges de bénéfice des importateurs et des grossistes ont diminué, afin que le prix de vente au consommateur sont le plus bas possible ;
- les importations par des chaînes hôtels et restaurants ou magasins spécialisés :
Les hôtels ou les restaurants importent de nombreux vins de qualité français et italiens. Dans le cas des magasins spécialisés, celles-ci contactent généralement directement avec des grossistes spécialisés ou entreprises de tradings, mais peuvent directement acheter au producteur avec la suppression de toute la chaîne d'intermédiaires. Ce type de distribution est focalisé vers le segment supérieur et est recommandable pour les vins de qualité et avec une production relativement faible.
Il existe deux associations d'importateurs spécialisés dans le vin pouvant être contactées afin de prendre en charge la distribution dans le pays :
- Japan Wines and Spirits Importers Association ;
- Nippon Wine Importers Association.
Lieux de vente
Ventes au détail
On assiste au déclin de la distribution traditionnelle au profit de la distribution moderne et des "discounters".
L’année 2006 marque une certaine inflexion de la tendance engagée depuis 2003 et la libéralisation des licences de vente qui avait consacré le "retail organisé" (supermarché, discounter et Convenience Store) comme le circuit de commercialisation majoritaire.
En 2006, on a observé le recul des "department store" tout comme celui des "convenience store" (-8,4% par rapport à 2005). Les résultats des circuits "supermarché" et "discounters" étaient en baisse avec des scores respectifs de -1,4 et -3,4%. Toutefois, le circuit des cavistes progresse de 1,5%.
Ventes en café, hôtel, restaurant (CHR)
La consommation de vin dans les cafés, hôtels, restaurants représente 34% du marché, la reprise annoncée de l’économie japonaise constitue un facteur de relance de ce secteur.
Le canal CHR enregistre une hausse de 10,6% des ventes.
Ventes à distance
La vente à distance (vente par correspondance et e-commerce) sont des modes de commercialisation à ne pas négliger sur le marché nippon, présentant de réelles opportunités. A la vente traditionnelle par catalogue, il y a les ventes de télé-achat, programmes de télévision dans lesquels on vend plusieurs types de produits.
Par ailleurs, la vente par courrier ou par Internet permet aux producteurs d'avoir une bonne marge et d'économiser des coûts de stockage de la marchandise puisqu'il n'est pas nécessaire d'avoir une présence physique dans le point de vente des magasins spécialisés proposant ce type de services.
Prix pratiqués
Eléments constitutifs du prix
Les impôts et taxes pour le vin sur le marché nippon sont :
- Les droits d'accise pour les vins tranquilles et les vins effervescents : 80 JPY/litre (60 JPY pour cl.).
- La TVA : 5%, calculée comme suit : Taxe à la consommation = (valeur CIF + droits de douane + liquor tax) x 5%
De plus, on assiste à une baisse des marges pour les importateurs. Il y a quelques années, les importateurs obtenaient de bonnes marges : par exemple, ils achetaient du vin au prix de 1.000 yens pour le revendre aux détaillants au prix de 1.700 yens, qui à leur tour fixaient un prix de vente public à 4.000 yens. Aujourd'hui, le prix public a beaucoup baissé ce qui explique que les importateurs désireux de conserver leurs marges doivent davantage négocier leurs conditions d'achat.
Eléments constitutifs du prix de vente d'un vin français
Des droits de douane s'appliquent en fonction de la nomenclature du produit. Ils varient entre 45 et 182 JPY par litre.
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site des douanes japonais.
Prix de vente pratiqué sur le marché
Il y a dix ans, une bouteille de Bordeaux coûtait entre 2.500 et 3.000 yens (17 et 21 EUR). Aujourd'hui, la dépense moyenne par bouteille oscille entre 1.000 et 1.500 yens (7 et 11 EUR). Le vin de table français est passé à 800 yens (5-6 EUR).
Le prix d'une bouteille de Beaujolais nouveau se monte à environ 1.500 yens (soit 15 euros), ce qui est abordable pour le niveau de vie japonais.
Il est possible de trouver du vin à partir de 500 yens en grandes surfaces (5 EUR), vendu en vrac et mis en bouteilles au Japon. Mais les prix peuvent monter très haut pour les meilleurs crus.
A Tokyo, un relevé de prix en magasin spécialisé montre que la moyenne des prix se situent entre 800-1.000 yens (soit de 6 à 8 EUR) la bouteille.
Moyens de promotion
Pour promouvoir son vin, des salons spécialisés sont organisés au Japon comme le Foodex Japan qui est le salon agroalimentaire le plus important du Japon a lieu tous les ans depuis 1976. De nombreuses entreprises étrangères y participent. Le pavillon « France » est géré par le bureau « Japon » de SOPEXA.
De nombreux magazines sont disponibles au Japon pour la promotion des vins tels que :
- Wands ;
- The Wine Kingdom ;
- Winart ;
- ou encore Vinoteque.
Par ailleurs, des dégustations de plusieurs vins sont organisées par la Tokyo Wine Society.